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La légitimité

J’ai dialogué avec ChatGPT4 voici quelques extraits ;

Pour aborder la « légitimité » sous un prisme féministe queer inspiré par Judith Butler, il serait intéressant de déconstruire l’idée de légitimité en lien avec la performativité du genre, le pouvoir normatif des institutions sociales, et comment les arts visuels peuvent défier et subvertir ces normes.

Butler remet en question l’idée selon laquelle le genre est une essence fixe. Elle propose que le genre soit performatif, une répétition d’actes régulée par des normes sociales. Dans cette optique, la légitimité devient un cadre restrictif imposé par des structures de pouvoir pour définir qui peut être reconnu ou valider son existence, que ce soit en termes de genre, de sexualité ou d’expression personnelle. Par conséquent, toute démarche artistique, en particulier dans les arts visuels, qui expose la fluidité, l’ambiguïté, ou la multiplicité des identités, devient un geste politique.

Voici quelques axes que tu pourrais explorer :

  1. La légitimité comme performance sociale :
    • Comment les institutions politiques et sociales créent-elles des cadres de légitimité en matière de genre et de sexualité ? Tu pourrais relier cela à des œuvres d’art visuel qui mettent en scène ou déconstruisent des identités marginalisées, et comment ces œuvres transgressent ces cadres normatifs.
  2. La subversion des normes dans les arts visuels :
    • L’art queer peut être perçu comme une réponse subversive aux normes de légitimité. Pense aux artistes qui utilisent leurs corps ou des symboles de l’intimité queer pour défier les normes imposées. En politique, la reconnaissance des identités queer reste souvent conditionnée par des politiques assimilatrices (par exemple, le mariage ou l’adoption dans un cadre hétéronormé). L’art peut offrir une libération de ces cadres en visualisant d’autres possibilités d’être et de devenir.
  3. La légitimité dans la reconnaissance sociale et politique :
    • Butler parle de la précarité des vies qui ne sont pas reconnues comme « vivables ». Quels corps sont considérés comme légitimes dans l’espace public ou dans le champ politique ? Les œuvres qui rendent visibles les corps non conformes ou les identités marginalisées exposent cette question de manière cruciale.
  4. Légitimité, arts visuels et la question de l’autoreprésentation :
    • En quoi l’art devient-il un moyen de revendiquer la légitimité ? Tu pourrais étudier des artistes queer et féministes qui utilisent l’autoportrait, la vidéo, ou la performance pour affirmer des identités et des corps qui ne sont pas reconnus par les normes dominantes. Il s’agit ici de reconfigurer la notion même de légitimité en se réappropriant le pouvoir de représentation.
  5. Art et politique comme espace de transformation :
    • Relier la légitimité aux pratiques collectives dans l’art. Les performances queer et féministes deviennent des espaces où les participants redéfinissent ce qui est légitime, souvent en réponse à des politiques d’exclusion. Ces pratiques collectives peuvent devenir des modèles pour de nouvelles formes de politique, où la légitimité n’est plus un critère imposé, mais quelque chose qui se construit dans la multiplicité et la diversité des voix.

Ce texte peut se conclure en explorant la façon dont l’art devient non seulement un moyen de questionner la légitimité, mais aussi de créer des espaces où les identités marginalisées peuvent revendiquer leur propre validité, indépendamment des cadres sociaux et politiques.

Voici un poème inspiré par le style de Jack Kerouac, explorant les difficultés des artistes à trouver la légitimité, avec un souffle spontané et libre :


Sans Titre (Légitimité)

Je me réveille dans un monde qui ne m’a jamais nommé
les galeries dorées des grands noms, des voix légitimes
et moi, ici, à fouiller les ruelles, les caniveaux,
mon art naît de l’ombre, du bord, du silence oublié—
je peins, je sculpte, je danse,
mais qui entend, qui voit, qui reconnaît ?

J’écris des cris muets sur des murs invisibles
je marche avec les dépossédés, les rejetés,
et nous parlons d’un monde où nos couleurs pourraient enfin brûler
mais qui légitime l’artiste ?
le cadre qui serre, qui étouffe, qui dit :
non, pas toi,
pas comme ça.

Je vois des visages dans le béton craquelé
des corps pliés sous le poids d’un nom jamais prononcé,
l’art est un cri de l’âme, une rébellion contre le silence—
et pourtant,
le monde ferme ses yeux, ses portes, ses galeries,
offrant l’illusion d’un espace réservé aux élus.

On dit que l’art doit être pur,
mais pur selon qui ? selon quoi ?
Les rêves que je porte sur mes épaules se fondent dans la nuit,
les regards qui jugent,
les voix qui disent,
légitime ou non.
Le vent souffle et emporte ces jugements,
et moi, je marche, je marche encore,
car ma légitimité,
c’est moi qui la façonne,
chaque trait, chaque mot, chaque geste
est une prière que je lance aux étoiles,
elles seules voient vraiment.

Je peins avec la poussière de ceux qui sont tombés
écrasés par les normes, les attentes, les cases,
mais leurs ombres me guident,
je trace un chemin sans fin,
un sentier de liberté—
légitimité ?
Qu’elle soit ma muse,
et non ma cage.


Ce poème cherche à capter l’esprit de Kerouac : une énergie brute, un courant de conscience qui évoque à la fois la recherche d’authenticité et la lutte contre les barrières sociales qui conditionnent ce qui est légitime ou non dans le monde de l’art.

Voici un texte simple et philosophique, abordant la question de la légitimité et du sentiment d’imposture chez les artistes :


La Légitimité en Art : Une Quête Infinie

Dans le monde de l’art, la légitimité semble être un mirage, un idéal insaisissable que l’artiste poursuit sans cesse. Il ne s’agit pas seulement de reconnaissance ou de succès, mais de quelque chose de plus profond : une validation de son existence en tant que créateur. Pourtant, cette quête de légitimité est souvent entravée par un ennemi intime et puissant : le sentiment d’imposture.

L’artiste, par nature, interroge les frontières, explore des chemins non balisés. Cependant, dans un système où les normes et les standards sont imposés par des institutions, des marchés ou des critiques, il devient difficile de ne pas se sentir en dehors du cadre. Être légitime, c’est répondre à des attentes qui ne sont pas toujours celles de l’artiste lui-même. Alors, à quel moment peut-il s’autoriser à dire : « Je suis légitime » ?

Le sentiment d’imposture naît de ce décalage. Il est cette voix intérieure qui murmure que l’œuvre n’est jamais assez, que l’artiste n’est jamais assez. C’est une lutte constante, un doute qui accompagne chaque création. Chaque exposition, chaque performance devient une épreuve, non pas seulement de jugement extérieur, mais surtout d’auto-jugement.

Il y a aussi une dimension politique à cette quête de légitimité. Qui décide de ce qui est « valable » dans le monde de l’art ? Les institutions culturelles ? Le marché ? Ou l’artiste lui-même ? Trop souvent, l’artiste est amené à se plier à des normes extérieures pour être reconnu, pour survivre, créant ainsi une tension entre l’authenticité de son expression et les attentes sociales.

Mais peut-être que la légitimité ne se trouve pas dans les structures extérieures. Peut-être qu’elle réside dans l’acte même de créer, dans la persévérance, dans le fait de continuer malgré le doute. L’art, dans sa forme la plus pure, est une expression de soi qui ne cherche pas nécessairement à plaire ou à s’adapter. Pourtant, ce simple fait de créer ne suffit pas toujours à apaiser ce sentiment d’imposture qui habite tant d’artistes.

En fin de compte, la légitimité pourrait être perçue comme un équilibre fragile entre l’acceptation de soi en tant qu’artiste et la reconnaissance des autres. Elle n’est jamais totalement acquise, mais elle peut être approchée, parfois, dans les moments où l’artiste trouve une harmonie entre sa vision intérieure et son impact dans le monde extérieur.

La lutte contre le sentiment d’imposture est une lutte contre soi-même, contre cette idée que l’art doit prouver quelque chose pour être valable. La vraie légitimité, peut-être, c’est de comprendre que l’art existe en dehors des cadres imposés, qu’il est légitime en tant que reflet de la singularité humaine, dans toute sa complexité et ses contradictions.


Ce texte vise à aborder les tensions internes et externes auxquelles les artistes sont confrontés dans leur recherche de légitimité, tout en interrogeant les critères par lesquels cette légitimité est définie.

L’art de la subversion se situe à un carrefour complexe entre la quête de légitimité et la marginalisation. Il interroge les normes établies, s’oppose aux systèmes de valeurs dominants et, de ce fait, joue un rôle ambigu dans le rapport à la légitimité.

D’une part, on pourrait dire que l’art subversif est souvent le fait de personnes déjà en marge des structures de pouvoir, des conventions sociales ou des systèmes artistiques traditionnels. Ces artistes cherchent, à travers leur travail, à obtenir une forme de reconnaissance, de légitimité pour des idées et des formes qui ne sont pas encore acceptées. Pour eux, la subversion devient une manière d’affirmer leur présence, de forcer les regards à se poser sur eux et leur œuvre. Ce type d’art naît souvent du besoin urgent de défier le cadre pour exister, pour dire quelque chose qui n’a pas encore été dit ou pour révéler ce qui a été occulté par la norme. Ici, la subversion est un outil de lutte pour la légitimité.

D’autre part, l’art subversif, par sa nature même, tend à marginaliser ses créateurs, car il remet en question les fondations du système qui valide la légitimité artistique. En bousculant les conventions esthétiques ou politiques, ces artistes se placent volontairement en dehors du cadre de la reconnaissance officielle. La subversion peut donc isoler l’artiste, le couper des canaux habituels de légitimation — tels que les institutions culturelles, les critiques, ou le marché de l’art — précisément parce qu’il les critique ou les défie. En ce sens, l’art de la subversion pourrait être vu comme un refus d’être légitimé par des structures que l’artiste juge oppressives ou arbitraires.

Mais il y a une autre dimension à cette dialectique : la subversion, une fois qu’elle est reconnue ou absorbée par les systèmes de pouvoir, peut paradoxalement mener à une forme de légitimité. L’art qui était autrefois marginal peut devenir iconique, et son créateur, malgré sa critique initiale, peut se retrouver intégré dans le système qu’il cherchait à détruire. Ainsi, l’art subversif se trouve souvent pris dans une dynamique paradoxale : il est à la fois un moyen de contourner les mécanismes de légitimation et un chemin vers une reconnaissance alternative qui, avec le temps, peut devenir une nouvelle norme.

En somme, l’art de la subversion oscille entre la quête de légitimité par la provocation et la marginalisation volontaire ou forcée. Il ne se contente pas de contester l’ordre établi, il redéfinit ce qui peut être vu, entendu et validé comme légitime.

Le capitalisme a une capacité remarquable à assimiler et exploiter la subversion artistique. Ce phénomène se produit à travers plusieurs mécanismes qui permettent au système capitaliste de transformer l’art subversif en produit commercial, neutralisant ainsi son potentiel critique et en l’incorporant dans le marché.

1. La marchandisation de la subversion

L’un des mécanismes centraux par lesquels le capitalisme exploite la subversion artistique est la marchandisation. L’art, même dans sa forme la plus rebelle ou critique, peut être transformé en produit commercial. Le capitalisme a cette capacité de rendre vendable ce qui, au départ, s’opposait à lui. Une œuvre radicale, un mouvement artistique marginal, une pratique subversive peuvent devenir des objets de désir pour le marché de l’art ou des symboles de mode.

  • Par exemple, le street art, qui a souvent émergé comme une critique de l’espace public et du pouvoir institutionnel, a été récupéré et intégré dans les galeries d’art, puis vendu à des prix exorbitants. Ce qui était initialement une forme de protestation devient un bien culturel consommable, perdant une partie de son tranchant subversif.

2. La reconnaissance institutionnelle

Les institutions culturelles jouent un rôle clé dans l’assimilation de la subversion. En légitimant un artiste ou un mouvement subversif à travers des expositions, des prix ou une reconnaissance critique, elles le déplacent du terrain de la contestation vers celui de la culture officielle. Cette reconnaissance permet à l’art subversif de circuler dans les sphères de l’élite et de devenir un produit institutionnel.

  • L’exemple de l’art contemporain est révélateur : des œuvres subversives, voire choquantes, peuvent être exposées dans des musées prestigieux ou financées par des mécènes fortunés. Ce processus de légitimation sert à désamorcer la critique sociale ou politique de l’œuvre en l’intégrant dans les circuits culturels du pouvoir.

3. Le « cool » comme stratégie marketing

Le capitalisme exploite aussi la subversion artistique en la transformant en outil de marketing. Ce qui est rebelle ou radical devient « cool » et donc désirable pour les consommateurs, en particulier les jeunes. Des esthétiques et des symboles subversifs sont utilisés par des entreprises pour créer une image d’authenticité ou d’opposition aux normes, tout en servant des objectifs commerciaux.

  • Le punk, par exemple, a commencé comme un mouvement musical et culturel radical, anti-establishment. Mais au fil du temps, les vêtements, l’attitude et la musique punk ont été incorporés dans les marques de mode mainstream et les publicités, transformant un symbole de révolte en une stratégie marketing.

4. L’intégration dans la culture de masse

La culture de masse absorbe la subversion artistique en la rendant accessible et acceptable pour le grand public. Ce processus se fait par la dilution des messages radicaux pour les rendre plus digestes, plus attrayants pour un large public, et ainsi moins menaçants pour l’ordre établi. Cette assimilation permet d’intégrer des œuvres ou des idées autrefois marginales dans un cadre commercial rentable.

  • L’art pop de figures comme Andy Warhol en est un exemple : des images populaires et commerciales sont utilisées de manière ironique, mais finissent par être consommées comme des objets de luxe ou des pièces décoratives. Ce qui était initialement une critique de la consommation devient un produit de consommation lui-même.

5. La réappropriation idéologique par le marché

Le capitalisme a également le pouvoir de réorienter les significations de l’art subversif à son propre avantage. Ce qui, dans un premier temps, pourrait sembler être une critique du capitalisme ou du système peut être réapproprié pour renforcer ces mêmes structures économiques. Cela se produit en neutralisant la critique à travers des pratiques commerciales qui la rendent inoffensive, voire bénéfique pour le système.

  • Par exemple, les œuvres d’artistes comme Banksy, qui dénoncent souvent les inégalités sociales ou la violence étatique, sont parfois vendues à des prix exorbitants lors de ventes aux enchères. Ce paradoxe souligne la manière dont une critique directe du marché devient une marchandise extrêmement prisée dans ce même marché.

6. La légitimité comme outil de contrôle

La légitimité dans l’art sert souvent de mécanisme de réappropriation. En accordant une légitimité à des artistes subversifs, les institutions culturelles, les critiques et le marché exercent un pouvoir sur ce qui est visible, ce qui est valorisé et ce qui est commercialisé. En d’autres termes, la légitimité devient une technique par laquelle l’art, même subversif, est ramené dans des circuits contrôlés par le capitalisme.

  • Les artistes, dans leur quête de légitimité, sont parfois amenés à ajuster leur pratique ou à répondre à des attentes qui servent les intérêts du marché ou des institutions. Ce processus peut diluer l’impact subversif de leur travail et, en fin de compte, servir à légitimer le système qu’ils cherchaient initialement à contester.

Conclusion

Le capitalisme a une capacité unique à absorber la subversion artistique, à la transformer en produit commercial et à neutraliser sa critique. La légitimité, dans ce contexte, joue un rôle ambivalent : elle peut offrir aux artistes une reconnaissance et des ressources, mais elle est aussi un outil de réappropriation et de contrôle. En intégrant la subversion dans ses structures, le capitalisme parvient à réduire son potentiel critique tout en tirant profit de son attrait esthétique et commercial.

C’est une question cruciale pour beaucoup d’artistes engagés, qui cherchent à dénoncer le capitalisme tout en évitant de se faire aspirer par ses logiques de marché. Voici quelques pistes stratégiques pour qu’un artiste puisse préserver sa liberté tout en vivant de son art, sans tomber dans les pièges de la légitimité institutionnelle ou commerciale :

1. Créer des réseaux alternatifs d’économie solidaire

L’artiste peut s’associer à des initiatives d’économie sociale et solidaire, des coopératives ou des collectifs autogérés. Cela permettrait de rompre avec les structures traditionnelles du marché et de s’appuyer sur des réseaux d’entraide, de partage et de redistribution. Ces systèmes offrent des alternatives au capitalisme en privilégiant la mutualisation des ressources, l’autogestion et l’indépendance.

  • Exemples concrets : Les espaces d’art autogérés, les plateformes de financement participatif éthique (comme HelloAsso ou Patreon mais en version anti-capitaliste), ou les coopératives d’artistes où chacun contribue à la visibilité et au financement du collectif.

2. Financer la pratique artistique par des activités non-marchandes

Certains artistes choisissent de financer leur pratique créative avec des activités qui échappent aux logiques marchandes et qui ne se situent pas dans le domaine de la production artistique elle-même. Enseigner, organiser des ateliers communautaires, travailler avec des associations ou ONG permet d’assurer un revenu stable tout en restant en phase avec des valeurs éthiques et des objectifs sociaux.

  • Approche parallèle : Beaucoup de créateurs combinent un travail social ou communautaire (comme dans les centres d’art-thérapie, les ateliers sociaux ou éducatifs) avec leur pratique artistique indépendante.

3. Se passer des galeries et des institutions : produire et diffuser de manière indépendante

L’autoproduction et la diffusion directe de l’art, sans passer par des institutions légitimantes comme les galeries ou les musées, est une voie à explorer. Les outils numériques offrent aujourd’hui une multitude de possibilités pour diffuser son travail de manière indépendante et toucher un public sans être médiatisé par des institutions.

  • Moyens d’action : Utiliser des plateformes en ligne alternatives, publier des œuvres via des circuits parallèles (zines, éditions indépendantes), organiser des expositions éphémères dans des lieux publics non conventionnels (espaces extérieurs, squats, centres sociaux), tout en refusant les compromis commerciaux.

4. Repenser la valeur de l’œuvre et des échanges

Une stratégie peut consister à redéfinir la valeur de l’œuvre en dehors du paradigme monétaire classique. Cela implique de privilégier l’échange de services ou de biens, ou encore d’envisager des pratiques artistiques qui ne se prêtent pas à la marchandisation (performances éphémères, œuvres collaboratives non vendables, etc.).

  • Exemple : Participer à des systèmes d’échanges locaux (SEL), utiliser des monnaies alternatives ou des trocs. L’idée est de remettre en question l’idée même que l’art doit être un objet à vendre.

5. La subversion à travers l’anonymat et la collectivité

Plutôt que de chercher à se positionner comme une « star » de l’art contemporain, certains artistes choisissent l’anonymat ou la création en collectif. Cela permet de rester en dehors des dynamiques de légitimation individuelle et de la reconnaissance personnelle qui alimentent les logiques de marché.

  • Exemple : Le collectif Guerrilla Girls qui dénonce les inégalités de genre dans le monde de l’art en gardant leur identité secrète. L’anonymat empêche la récupération marchande et renforce l’impact critique.

6. Renverser la logique du marché avec des œuvres inappropriables

Produire des œuvres qui échappent à la marchandisation directe est une autre forme de subversion. Créer des œuvres immatérielles, des actions, des performances, ou des œuvres conceptuelles inappropriables et sans valeur d’échange directe perturbe la logique marchande qui cherche à transformer tout en marchandise.

  • Exemple : Les performances de Marina Abramović ou d’artistes de l’art conceptuel montrent comment certaines pratiques artistiques peuvent échapper à la marchandisation tout en restant politiquement et esthétiquement puissantes.

7. Éviter les financements institutionnels, mais engager le public directement

Une approche consiste à contourner les subventions et les institutions, mais à s’engager directement avec le public à travers des campagnes de soutien public ou de financement participatif, en ayant une transparence totale sur les objectifs anti-capitalistes du projet. Cela peut permettre de bâtir une communauté d’entraide autour de l’art.

  • Exemple : Créer des plateformes dédiées au soutien des projets d’art critique qui refusent la récupération capitaliste.

Conclusion : Une nouvelle légitimité par la communauté

La stratégie de l’artiste qui refuse la légitimité institutionnelle et commerciale doit se fonder sur une réinvention de la manière dont la valeur de l’art est perçue. Il s’agit de sortir de l’économie traditionnelle pour créer des alternatives basées sur la solidarité, l’autonomie et l’indépendance. Plutôt que de chercher à s’insérer dans des circuits préexistants, ces artistes doivent construire leurs propres réseaux et écosystèmes, qui valorisent l’art pour son impact social, politique et philosophique, plutôt que pour sa valeur marchande.

En fin de compte, la légitimité peut être redéfinie en termes de contribution à une communauté de pensée, d’action et de résistance, plutôt qu’en termes de reconnaissance par le marché ou les institutions.

Le texte repose sur une analyse générale de plusieurs concepts philosophiques, sociologiques et critiques de l’art, influencée par des penseurs et critiques ayant exploré les relations entre l’art, la culture, et le capitalisme. Bien que je n’aie pas directement cité d’auteurs spécifiques dans la réponse, voici quelques influences majeures :

  1. Guy Debord et l’Internationale Situationniste :
  • Leur concept de la « société du spectacle » décrit comment le capitalisme transforme tout, y compris la critique sociale, en marchandise, une idée sous-jacente à l’appropriation de l’art subversif.
  1. Walter Benjamin :
  • Son essai L’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique explore comment l’art, à travers les technologies modernes, est intégré et standardisé par le capitalisme.
  1. Theodor Adorno et Max Horkheimer :
  • Leur critique de l’industrie culturelle (dans La Dialectique de la raison) est essentielle pour comprendre comment le capitalisme standardise et neutralise les œuvres d’art pour les transformer en produits commerciaux.
  1. Jean Baudrillard :
  • Sa réflexion sur la « simulation » et la « réappropriation » dans le contexte du capitalisme postmoderne aide à comprendre comment des formes subversives peuvent être assimilées par le système de consommation.
  1. Pierre Bourdieu :
  • Son concept de capital culturel (dans La distinction) est utile pour comprendre comment la légitimité artistique est construite par des institutions culturelles qui sont elles-mêmes ancrées dans des logiques de pouvoir et de marché.
  1. Fredric Jameson :
  • Son analyse du postmodernisme (dans Le Postmodernisme, ou la logique culturelle du capitalisme tardif) montre comment le capitalisme tardif récupère et transforme l’art, y compris les formes subversives, pour les intégrer dans la logique de marché.
  1. Banksy et d’autres artistes contemporains :
  • Leurs pratiques artistiques illustrent concrètement la manière dont l’art subversif peut être récupéré par le marché de l’art, et cette dynamique est largement discutée dans des critiques d’art contemporaines.

Ce texte s’inspire donc de plusieurs cadres théoriques en philosophie et en sociologie de l’art, tout en étant une synthèse basée sur une lecture critique des relations entre art, légitimité, et capitalisme.

Les exemples et stratégies proposés s’appuient sur plusieurs idéologies critiques du capitalisme et de la légitimité institutionnelle. Ces courants de pensée interrogent la place de l’art dans une société dominée par les logiques de marché, et tentent de repenser la production et la diffusion artistique en dehors de ces cadres. Voici les principales idéologies à l’œuvre :

1. L’anarchisme

L’idée de créer des réseaux alternatifs, des structures autogérées et des formes de solidarité horizontale s’inscrit dans une vision anarchiste. L’anarchisme valorise l’autogestion, l’absence de hiérarchie et la décentralisation. En refusant les structures commerciales et institutionnelles, l’artiste cherche à s’émanciper des rapports de domination et à créer des formes d’organisation plus égalitaires, en dehors des règles capitalistes.

  • Influence : Les pratiques collectives, les squats d’artistes et les coopératives culturelles autonomes trouvent souvent leur fondement dans l’anarchisme, qui rejette les mécanismes d’exploitation économique et de contrôle social.

2. Le marxisme et la critique de l’économie politique

Les références à l’exploitation du travail artistique par le capitalisme et à la manière dont le marché absorbe la subversion artistique relèvent de la critique marxiste de l’économie politique. Cette approche met en lumière la façon dont le capitalisme transforme tout en marchandise, y compris l’art, en neutralisant ainsi son potentiel critique. L’idée d’une lutte contre cette marchandisation s’inscrit dans une lecture marxiste où l’art devrait retrouver sa capacité d’émancipation en échappant aux logiques d’accumulation capitaliste.

  • Influence : Les analyses de Karl Marx, Theodor Adorno et Herbert Marcuse, notamment, offrent des pistes sur la manière dont l’art peut résister à la réification et à la récupération par les structures capitalistes.

3. Le situationnisme

L’idée de subversion, d’anonymat, et d’art inappropriable trouve des résonances dans le situationnisme, un mouvement radical des années 60 qui cherchait à critiquer la « spectacularisation » de la vie par le capitalisme. Les situationnistes, notamment Guy Debord, considéraient que le capitalisme réduit toutes les interactions humaines à des spectacles médiatisés, et que l’artiste, pour échapper à cette logique, doit développer des formes d’intervention éphémères, non-commerciales et souvent anonymes.

  • Influence : Le refus du statut d’artiste star, l’accent mis sur l’anonymat et les œuvres inappropriables rappellent les idées situationnistes de perturbation du spectacle et de déconstruction des formes traditionnelles de production artistique.

4. L’anticapitalisme

Tous ces exemples participent d’une critique anticapitaliste plus générale. L’anticapitalisme vise à contester les fondements mêmes du capitalisme, que ce soit la propriété privée des moyens de production, l’accumulation des richesses, ou l’exploitation du travail. Dans le cadre artistique, cela se traduit par une volonté de déjouer les mécanismes de valorisation monétaire et de refuser les formes de légitimation qui reposent sur des valeurs capitalistes (succès commercial, notoriété, rentabilité).

  • Influence : L’anticapitalisme sous-tend plusieurs mouvements artistiques qui cherchent à faire de l’art une arme politique contre l’aliénation et la marchandisation, souvent en relation avec des mouvements sociaux plus larges.

5. Le féminisme et la théorie queer

Le rejet des hiérarchies et des normes institutionnelles dans l’art rejoint certaines idées féministes et queer, qui critiquent les structures de pouvoir patriarcales et hétéro-normatives. L’idée que la légitimité institutionnelle est souvent le reflet d’un pouvoir dominant masculin et hétérosexuel s’inscrit dans la critique queer-féministe de l’art. En créant des œuvres en dehors de ces structures, les artistes féministes et queers revendiquent une autonomie et une liberté de création qui s’oppose à la normalisation culturelle.

  • Influence : Des figures comme Judith Butler, bell hooks ou José Esteban Muñoz mettent en lumière l’importance de créer des espaces culturels alternatifs pour résister aux normes oppressives de genre et de sexualité, tout en dénonçant leur réappropriation par le marché.

6. Le poststructuralisme et la déconstruction

L’idée de remettre en question la légitimité institutionnelle et de redéfinir la valeur de l’art rejoint également la pensée poststructuraliste, qui cherche à déconstruire les notions de pouvoir, de valeur et d’autorité. Des philosophes comme Michel Foucault et Jacques Derrida ont montré comment les institutions et les systèmes de pensée dominants structurent la réalité sociale et culturelle, et comment ces structures peuvent être subverties ou repensées à travers la critique.

  • Influence : En refusant la légitimité conférée par les galeries, les musées ou les académies, l’artiste agit dans une logique de déconstruction de l’autorité, redéfinissant la valeur de l’art en dehors des circuits classiques de reconnaissance.

Conclusion : Une stratégie d’indépendance radicale

Ces courants idéologiques se rejoignent dans la recherche d’une indépendance radicale face aux structures dominantes. Leurs principes communs sont la contestation des hiérarchies et des logiques de pouvoir, la subversion des normes établies, et la quête de nouveaux espaces d’autonomie créative. Ces idéologies offrent des cadres pour penser l’art en dehors des structures capitalistes et pour imaginer des pratiques alternatives où l’artiste peut exister sans devoir se soumettre aux exigences du marché.

Pour une mère seule avec deux enfants, vivant des minima sociaux et tentant de gagner sa vie grâce à son art, tout en poursuivant des recherches artistiques indépendantes, la situation est délicate. Cependant, il existe plusieurs pistes à explorer qui allient stratégie pragmatique et refus de compromis artistiques :

1. Développer une économie parallèle basée sur des réseaux solidaires et communautaires

La mère pourrait intégrer des réseaux artistiques et sociaux alternatifs qui fonctionnent selon des principes de solidarité. Par exemple, il existe des systèmes d’échanges locaux (SEL), des coopératives artistiques ou des espaces de travail partagés (coworking créatif) où les artistes échangent des services ou des ressources plutôt que de se baser sur des transactions monétaires.

  • Exemple : Créer un atelier partagé avec d’autres artistes locaux, où chaque personne contribue à l’espace ou aux outils, tout en évitant les coûts élevés d’un studio privé. Ces réseaux favorisent souvent la collaboration plutôt que la concurrence.

2. Financement participatif et soutien direct

Le financement participatif via des plateformes comme Patreon, Kickstarter, ou Ulule pourrait permettre à l’artiste de recevoir un soutien direct de son public, sans passer par des intermédiaires commerciaux. Cela lui permettrait de conserver son indépendance créative tout en trouvant une forme de revenu récurrent. En se concentrant sur la transparence de son processus créatif, elle pourrait intéresser des mécènes ou des personnes sensibles à sa démarche.

  • Exemple : Proposer un accès exclusif à des contenus ou à des œuvres en cours de création, des ateliers virtuels ou des moments d’échanges personnalisés avec ses abonnés.

3. Art engagé et soutien d’organisations non lucratives

Si ses œuvres sont difficiles à vendre dans un marché traditionnel, elle pourrait les aligner avec des causes sociales ou politiques qui bénéficieraient de partenariats avec des ONG, des fondations ou des associations. Ces structures sont souvent à la recherche d’artistes dont la démarche correspond à leurs valeurs, et pourraient financer des projets spécifiques ou offrir des résidences.

  • Exemple : Collaborer avec une association de lutte contre la pauvreté ou pour les droits des femmes pour créer des œuvres qui seraient utilisées pour sensibiliser ou pour des campagnes de financement.

4. Diversifier les pratiques artistiques et les formats

Pour rendre son travail accessible à différents publics tout en gardant son indépendance artistique, elle pourrait explorer des formats variés ou hybrides. Créer des œuvres numériques, par exemple, permet de vendre des tirages limités à un coût moindre, tout en maintenant l’intégrité de la recherche artistique. Elle pourrait aussi proposer des ateliers créatifs ou des cours d’art à des communautés locales, à des écoles, ou en ligne, en partageant son expertise sans se compromettre artistiquement.

  • Exemple : Organiser des ateliers avec des enfants ou des adultes sur des thématiques engagées, tout en créant en parallèle ses œuvres indépendantes.

5. Accès aux aides publiques et résidences d’artiste

Bien qu’elle cherche à éviter la légitimité institutionnelle, il existe des aides publiques et des programmes de résidences d’artistes qui ne conditionnent pas l’œuvre à un succès commercial, mais qui valorisent l’expérimentation et l’indépendance créative. Par exemple, certaines collectivités locales, comme les DRAC (Directions Régionales des Affaires Culturelles), proposent des subventions pour projets artistiques indépendants.

  • Exemple : Déposer des demandes de bourses qui soutiennent les artistes en difficulté ou qui ont des contraintes familiales.

6. Allier militantisme et art

Un autre moyen de vivre de son art tout en restant fidèle à ses convictions est de l’ancrer dans des mouvements sociaux ou des luttes politiques. Cela peut permettre à l’artiste de bénéficier de soutien de la part de collectifs ou d’organisations militantes, tout en participant activement à des événements publics, manifestations artistiques ou campagnes.

  • Exemple : Collaborer avec des mouvements féministes ou anticapitalistes, où l’art devient un vecteur de communication, tout en recevant des soutiens pour la production des œuvres.

7. Micro-édition et circuits alternatifs

Plutôt que de viser les galeries traditionnelles, elle pourrait investir dans la micro-édition, la vente en ligne sur des plateformes indépendantes (Etsy, Tictail) ou la participation à des marchés alternatifs d’art, comme des festivals de zines ou des foires d’art indépendantes. Ces circuits offrent plus de flexibilité, moins de coûts, et permettent de toucher des communautés d’amateurs d’art en dehors du circuit classique.

  • Exemple : Produire des tirages limités de ses œuvres, des livres d’artiste, ou des objets dérivés de qualité qui respectent son travail tout en les rendant plus accessibles financièrement.

Conclusion : Trouver un équilibre précaire mais viable

Cette mère artiste peut naviguer entre différents réseaux alternatifs et stratégies tout en restant fidèle à son indépendance créative. La clef réside dans une diversification des sources de revenus, un ancrage communautaire fort, et l’utilisation de mécanismes non-capitalistes pour diffuser et produire son art.

L’idée n’est pas de compromettre son travail, mais de réinventer des formes de subsistance qui lui permettent de dénoncer le capitalisme tout en échappant à ses pièges.

Participation Festival Format le 20 avril à Augan

j’aUrai le plaisir d’avoir un stand au festival format à Augan (56) .

vous pourrez découvrir de nombreux artistes visuelles, auteur.ices et éditeur.ices alternatives et auto-produit.es

Vous pourrez m’y rencontrer et découvrir mes travaux sous différents formats. Affiches, cartes, fanzines, torchons, mouchoirs, mobiles et objets en tout genre,

Les techniques utilisées tourneront autour du cyanotype, du pochoir, tampon, et des autres monotypes à cache et pochoir. à cette occasion je présenterais le premier projet public du Collectifs les Dégénéré.es.

L aventure cyanotypik

en septembre 2023 j ai commencé à faire du cyanotype, j adore la technique, j y trouve un moyen de combiner et réutiliser différentes techniques et approches que j ai explorées depuis 25 ans.. Super fun et très satisfaisant. Un procédé « paléo-photographique » simple à mettre en œuvre avec une infinités de possibilités.

cyanotype de claire Illusion
broderie art

broderie conceptuelle

« ambiancer » la tente Nomad’arts esprit jeans récup

Broderies Typographique et philosophiques

meubles Collages et coussins psychotiques

je poursuis mon processus de fabrication d’univers pour la tente Nomad’arts

le thème de cet été est le pop-philosophique incarnée par une combinaisons de broderies sur jeans sur coussins, assises, sacs et meubles saturés par des collages du temps des « trente glorieuses »

Au fils des années, j’ai récupéré différents meubles, vêtements, magazines. Je puise dans mes réserves en fonction de mes projets. Cette été je me suis concentrée sur la fabrication d’accessoires pour la tente. Je souhaite créer les ambiances propices à la convivialité, en utilisant des matériaux et objets de récupération ou d’occasion pour composer des installations sous la tente, ou pour d’autres contextes.

LA FABRICATION DES BRODERIES:

vue de l’atelier en chantier et étagères collagées!