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ou comment la technique et la matière façonnent l’art et la manière

Le pigment, la matière, l’huile, l’eau, pour y mettre les mains pour cette immédiateté, qui fait que le visuel se constitue aussi par la matière, abolit la distance de la photo, on met la main à la pâte, le corps en position, les mains répondant au cœur et au cerveau plus qu’aux yeux, qui ne sont plus là que pour distancier le regard mais lui donner un parti prix, le faire esclave de la main plutôt que maître.

Et c’est en cela, que mon séjour Irlandais, m’a permis de comprendre que l’esprit peut habiter les arts, même ci ceux si n’ont que faire de la raison..

Alors que les fonctions d’apprentissage intègrent les processus techniques et le jugement du résultat, la main, la pratique se confronte à la matière, aux matières. La couleur, les pigments, la pierre, le toile, le fils.. et la terre…

Je rencontre la glaise à Galway, chez Laurence O Kelly, comprend le potentiel historique et salvateur de la technique. Sa simplicité et l’infini de ses possibilités me fascinent, sa difficulté à lui donner un sens intellectuel me rassure.. Car la sensitivité de cette matière et sa versatilité, induisent une esthétique d’immédiateté, qui court-circuitent la raison étique mais consolide la raison pratique. Bien qu’on aurait tort de lui enlever ses valeurs contextuelles, la terre a une valeur symbolique qui m’a permit de comprendre d’ autres mécanismes de l’art, plus populaires et plus immédiats.

La céramique, processus qui va plus loin dans l’implication du corps, que la peinture et a fortiori la photo, qui doit faire à une matière plus épaisse, plus lourde crue, fragile une fois cuite et puis les autres alchimies du feu, de l’émail, du métal. Et puis le volume prend le pas, les points de vue se multiplient, les pièces se fragilisent, l’objet vie, les points de vue s’enrichissent. Je fabrique et vends à cette époque des bijoux en céramique et en émaux sur cuivre, vant de ressentir le besoin d’aller plus loin dans le sens des mes pratiques, et de chercher une formation combinant technique et théories, puisque je suis déjà persuadé à ce moment là, fin du millénaire, que j’ai besoin de l’art, non seulement pour vivre et m’épanouir dans la création, mais aussi pour comprendre et agir dans le monde, pour faire société.

Puis la nécessité de formaliser et regrouper mes apprentissages me conduits en Angleterre, où j’entame une formation académique de 3 années, au sein du Bradford Collège, rattaché à L’université de Bradford, ( Yorkshire) , ou j’obtiens en 2001, mon diplôme de Bachelor of Art avec les Honneurs.

J’y apprends et perfectionne les techniques dans des ateliers bien fournit :

L’imprimerie d’art

le textile

le moulage

le collage

le recyclage

la video

l’installation

et j’y repense la peinture, l’encre, le pigment, le pochoir, le monotype.