Petites sculptures pour pensées légères.

Depuis 30 ans j’explore les représentations des corps , en particulier les corps des femmes, du mien, des autres des vraies personnes, des idées , des abstractions, des concepts, des fantômes. Maltraitant mes sujets, répétant, produisant la norme et son dépassement. des abstractions, des silhouettes, des images, des objets. Pour continuer ce travail autour de la représentation du corps des femmes , je me penche sur quelques propositions autour de la poupée.

Quels mécanismes d’identifications les poupées induisent-elles? Dans quelles mesures ces injonctions à la féminité/maternité/la soignante/sexualité façonnent nos vies et nos « gazes » intériorisées. La poupée , de par sa normalisation industrielle , est un véhicule particulièrement efficace pour répandre des stéréotypes de genres, de race, de validisme, d’agismes etc. L’humour, le décalage, l’inopiné, dans une pièce d’art peuvent-ils nous interpeler au point que nous voulions retracer , faire la généalogie de nos constructions sociales, mentales, genrées etc.

Ma problématique sera alors :comment peut-on modifier le contexte, sa fonction, les assignations de la poupée, les fonctions attendues du « jeu à la poupée ». Comment retourner, rendre visibles les attentes sociales normée? La transgression est elle une stratégie pour rendre acceptable la critique de ces représentations. D’un point de visuel, jusqu’où peut on mener ces perversions, quelles formes donner à ces détournements pour créer un choc de représentation, une prise de conscience de la conception normée qui encrent nos représentations mentales.

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